Portrait de Clara Fustier, metteuse en scène du Muséophone


Le Muséophone, c’est

 

 

1.Un texte
->
Ça c’est le Collectif

 

2.Une partition
-> Ça c’est Romain Montiel, mais si… on vous en a parlé !

 

3.Une mise en scène !
-> Vous êtes curieux ??

 

 

 

Pour une mise en scène audacieuse du Muséophone, nous avons invité Clara Fustier à rejoindre l’aventure ! Depuis l’hiver 2022, elle pose un œil expérimenté et bienveillant sur notre spectacle en devenir. Entre univers magico-fantaisiste, cabaret et nouveau cirque, Clara nous embarque dans un voyage à la cadence endiablée avec un fil conducteur : “La musique en sera le centre”

 

… Mais, au fait Clara, qui es-tu ? …

 

Si j’étais un instrument : le mien, le clavecin, forever ! Mais pas un clavecin tout ténu et discret. Un clavecin au son bien charpenté, avec des graves rond et puissants et des aiguës clairs et chantants.

 

Si j’étais un style musical ou un courant artistique : difficile, j’en aime trop ! le jazz (new orleans) peut-être, joyeux, festif, décomplexé, enveloppant et plein d’humour, mais aussi la musique élisabéthaine, les fugues, les contrepoints…  Un courant artistique… tout sauf post moderne, qui tue la rencontre des sensibles et l’étouffant dans du snobisme. Olivier Neveux parle pour les opposés de deux courants théâtraux : les créateurs d’images et les bricoleurs de rêves. Je me reconnais dans le deuxième. Arte povera sans doute. Ce qui me fait vibrer plus que tout c’est le beau, le merveilleux, qui jaillit du laid, de l’insignifiant, du trivial, du simple.

 

Si j’étais une note ou un rythme  : une syncope. D’abord, j’aime ce mot et puis faut qu’ça swing, sur scène comme dans le vie ! J’aime les rythmes pas trop rigides, qui ont de l’humour et de l’esprit et j’aime les fesses qui chaloupent !

 

Si j’étais une phase préférée dans le processus créatif : quand je crée, je phosphore…! Juste parce que j’aime beaucoup ce mot. Je ne suis pas exactement sûre de savoir tout ce qu’il veut dire, mais il me parle !

 

Si j’étais un lieu de spectacle insolite : une cuisine !! Où que j’aille jouer, j’essaye toujours de faire en sorte que ce soit aussi simple et conviviale que dans la cuisine d’Isabelle, à la ferme de Rajasse*, ou dans celle de mes parents et qui a bercé mon enfance : plein de super artistes qui jouent après un bon repas des merveilles l’air de rien, quand d’autres chantent les mains dans la vaisselle et d’autres encore, d’une ivresse poétique, partagent avec malice les tranches de vie qui les font vibrer, en trinquant, tout à la joie de se rencontrer.

(* où a lieu le festival “Le champ des Muses” Le Lac d’Issarlès (07))

 

Si j’étais une chanson : ce serait du Brassens ou du Prévert.

 

Si j’étais une émotion : y’en a jamais qu’une chez moi ! De celles qui bouleversent en tout cas, tout sauf l’indifférence !

 

Si j’étais un des 5 sens : des yeux et des oreilles… le mouvement quoi. J’aime regarder et écouter les corps bouger, c’est en même temps une danse et musique qui se crée dans mon corps qui me mettent en joie, quelles qu’elles soient, ça met en mouvement mon cortex créatif.

 

Si j’étais une couleur : j’ai une petite addiction aux verts … et le bleu canard… (mon petit doigt me dit que le Muséophone n’y échappe pas !)

 

 Si j’étais une saison : le printemps ! Où que je travaille, j’aime me connecter à l’énergie du printemps où tout pétille, bourgeonne, s’accélère, se réchauffe… le printemps… dans une cuisine… verte !

 

Si j’étais un loisir créatif : le tricot ! Douces et chaleureuses p’tites mailles s’entrecroisent avec patience et un esprit libre de phosphorer à loisir. Comme dans mon travail où les rencontres, les liens que je tisse construisent patiemment l’artiste que je suis.

 

Et pour découvrir Clara, sous un angle plus professionnel

Clara Fustier est metteuse en scène, comédienne et dramaturge sans frontières au passé de musicienne classique.  Elle fonde sa propre compagnie, l’Esperluette Théâtre et met en scène des auteurs contemporains dont la plume tricote avec l’histoire – Le masque boiteux de K.Kawhulé (2008) ou encore Boucherie de l’espérance de K.Yacine (2013).

À la recherche d’une relation conviviale et spontanée avec le public, elle conjugue aujourd’hui avec conviction arts de la scène, pédagogie et réflexion citoyenne dans des résidences d’artistes comme le C.L.U.B (Communauté Libre des Urgentes Batailles). Particulièrement sensible aux jeunes publics, elle crée en 2014 « 1 pour tous » un spectacle tout terrain, participatif et forum. Suivent «Ch’tites graines de curiosité», alliant philosophie et œuvres d’art., et le «Contine Tour», un temps de partage d’histoires itinérantes.

Engagée à rendre accessible l’écoute et la pratique de musiques de tous horizons, elle jongle avec les arts (cirque, masque, danse, live-painting…) pour les rendre sensibles et ludiques : L’histoire du soldat, Opus Number Zoo, Les Aventures de Renart, Saxopolis, Armide, Matua Dream et très prochainement Radio Prévert.